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Lundi, 31 décembre 2007

CLIMAT


Mes billets sur le thème du climat.

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Lundi, 22 octobre 2007

Un morceau de prix Nobel de la paix pour un Vert

Ce très long article est une reprise de l'article paru sur le site des Verts.

Questions à Antoine Bonduelle


antoine bonduelle

L’ingénieur nordiste Antoine Bonduelle, 49 ans, a participé aux travaux du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Le prix Nobel récompense aussi, un peu, son travail. Il est connu des Verts Français comme contributeur de longue date à la Commission Energie, mais aussi comme un organisateur initial du Réseau Action Climat France.

Quelle a été ta contribution au sein du GIEC ?


Le GIEC a compilé les études scientifiques à travers le monde pour en retirer un condensé consensuel. Il y a trois groupe, le I qui concerne l’observation et la compréhension physique des changements climatiques, le II qui s’intéresse aux impacts sur les milieux naturels, l’agriculture, les océans, etc., et le troisième, nommé « mitigation » qui recense les solutions, lui-même divisé en quatorze chapitres (bâtiment, industrie, énergie, déchets...).

Il fallait rendre un tableur de propositions. J’avais le rôle d’expert reviewer, c’est-à-dire que j’étais en bas de l’échelle avec pour mission de relire les propositions et de les amender. Il s’agit donc à la fois de forme (clarification d’une phrase ou d’une idée), d’ajout de références possibles et de fond.

Comment sont recrutés les collaborateurs ?


Pour la France il n’y a pas beaucoup de collaborateurs du GIEC. On trouve avant tout des laboratoires prestigieux comme ceux de la météo, du calcul scientifique, de l’observation satellitaire ou de la glaciologie, qui sont très visibles par leurs publications et qui ont un « intérêt » évident à être dans les rédacteurs des chapitres, même si c’est du travail bénévole en plus.

On trouve des responsables d’autres laboratoires (CIRED-CNRS), des INRA ou d’autres, mais il n’y a aucune politique spécifique pour recruter plus large. Ainsi par exemple, aux Etats-Unis il y a une volonté de recruter des labos industriels et des experts des ONG, avec l’objectif d’élargir le spectre d’opinions et de champs de connaissance, tandis qu’en France aucune publicité n’a jamais été donnée pour devenir bénévole au GIEC, même coopté.

Je pense avoir été le seul français du quatrième rapport à ne pas été salarié de l’Etat ou d’une filiale de l’Etat.

Quel est le message nouveau du 4ème rapport du GIEC ?


A titre personnel, je résumerais de façon suivante le quatrième rapport :

Groupe I, l’évolution des climats : c’est sûr, c’est l’homme à 95% de certitude qui est responsable du changement déjà observé. Les incertitudes futures sont mieux décrites, on explique les différences entre les modèles, les zones d’ombre diminuent même s’il reste du travail (voir par exemple l’excellent « Science et Vie spécial » sur ce thème.)

Groupe II les impacts des climats : c’est super grave, à +2°C c’est pas mal dramatique déjà pour les milieux naturels et les pays marginaux au Sud et aux Pôles. Au dessus tout le monde perd pour son économie voire sa survie dans les scénarios pessimistes. L’élimination du concept de « pays gagnants » est importante politiquement puisque tout les pays du monde se doivent désormais de trouver un accord.

Groupe III la prévention des changements climatiques : les solutions existent, mais il faut agir vite et en se coordonnant. Côté dramatique, on a en gros une décennie pour se retourner, pas plus, et pour stabiliser les émissions mondiales en évitant le point de non retour. Côté positif, on n’attend pas des technologies non encore développées, tout est déjà là ou presque pour stabiliser l’atmosphère. Les économies d’énergie deviennent de très loin la ressource la plus importante, plusieurs fois toutes les autres prises individuellement.

S’agit-il vraiment de science universelle ?


Ce n’est pas la vérité révélée, juste une très grosse revue de littérature.

On écrit et parle en anglais. Les références sont donc en anglais ce qui donne un biais considérable envers le monde anglo-saxon mais c’est le cas de toute la recherche scientifique. C’est d’ailleurs un paradoxe que nos opposants politiques dans la négociation sont états-uniens et australiens mais que la science la plus motrice est souvent celle des américains.

Sur la langue, on peut cependant remarquer que le rapport de 1990 de la grande commission d’enquête du Bundestag allemand, qui a fait fortement avancer les consensus dans ce pays (bien avant le Grenelle...) avait réussi à prendre des références plus larges qu’anglo-saxonnes, quitte à dépenser beaucoup en traductions. Tout n’est pas inéluctable dans ce domaine si les politiques s’en donnent les moyens.

Quelle critiques ferais tu au processus ?


Pour le groupe III où j’ai participé, qui comprend les sciences de l’ingénieur et de l’économiste, je vois trois écueils dans le processus de travail. Ils donnent une limite au caractère universel et incontestable du travail présenté : le décalage Nord-Sud, le statut des organisations intergouvernementales, et la difficulté d’intégrer les meilleures initiatives récentes.

Le premier c’est le décalage Nord-Sud : la plupart des publications à comité de lecture étudiées émanent du monde développé. L’ONU qui préside au GIEC donne un modèle intéressant où chaque chapitre a un auteur du Nord et un autre du Sud (avec des limites puisque les auteurs du Sud sortent des universités les plus prestigieuses... du Nord), un peu plus de financement vers le Sud, et aussi un principe d’accepter de la littérature dite « grise » (sans comité de lecture mais avec des garanties de sérieux) des pays du Sud.

Cela ne marche pas trop mal comme équilibre si on est réaliste vis-à-vis du monde tel qu’il est. Mais on peut trouver que c’est insuffisant. A noter que la francophonie joue un trop faible rôle pour remettre un peu d’équilibre en faveur des nations les moins avancées, qui ne se font pratiquement pas entendre. Il y aurait un vrai travail d’animation à lancer qui pourrait être très productif.

Second écueil, celui des organisations intergouvernementales comme l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), très présentes via leurs spécialistes en « charbon propre », en nucléaire, en projections pétrolières, etc. Même si ce sont souvent de bons experts, ils ont un droit exorbitant de publier et d’être référencés sans les comités de lecture des autres références. Et ils ne s’en privent pas.

Eux ne sont pas bénévoles (très loin de là) et ils ont le temps face aux autres chercheurs. C’est ici que le charbon dit « propre » et surtout le nucléaire bénéficient d’un poids excessif.

Enfin, le troisième défi, c’est que les auteurs principaux sont souvent assez « mandarins », et rechignent à s’ouvrir aux travaux non référencés. Je l’ai dit, cette exigence pose problème pour les pays pauvres sans recherche scientifique, mais cela entraîne un autre écueil, celui de ne pas voir les changements ou les tendances « hors champ ». Dans mon groupe sur les solutions (la « mitigation ») il n’y a pas d’auteur allemand ou scandinave sur le chapitre transport, et ce chapitre est coordonné par un japonais... des laboratoires Toyota.

Résultat, pratiquement pas de référence aux expériences de ville alternative ou aux changements plus larges en Europe (Suisse, Suède, Allemagne...), ou encore au vélo. Ce chapitre est avant tout une bonne revue des améliorations technologiques possibles pour les autos.

Pour les mouvements écologistes (ONG ou Verts) et surtout pour les élus, cela pose la question de l’évaluation et de la publication de l’impact des politiques. Même si vous prouvez vos réalisations par des comptes publics (verdissement des budgets des institutions ou des contrats d’objectif) ou par des changements réels type trains, maisons économes ou bio-digesteurs, on ne peut pas prendre en compte ces initiatives, même avec dans la place des savants ouverts aux exemples innovants ce qui est le cas du GIEC.

C’est essentiel, parce que ces tendances sont « gommées » par l’absence de publication référencée. Une stratégie concertée serait nécessaire en France ou en Europe, pas bien sûr pour truquer les bilans, mais pour indiquer en publication scientifique quelles réalisations ont vraiment marché. Pas la peine de râler contre « l’impérialisme anglophone », si vous ne publiez pas dans ces conditions référencées, vous n’existerez jamais.

Peut-on croire le GIEC ?


J’ai un peu critiqué la construction du rapport du GIEC dans la question précédente, mais ne nous y trompons pas : l’intégrité scientifique domine, tout plein de controverses sont réduites et circonscrites par le débat contradictoire. C’est bien un « état de la science » qui est donné ici.

Si vous vous intéressez aux controverses, des auteurs de premier rang du groupe I du GIEC écrivent régulièrement un super-blog nommé www.realclimate.org, qui est en partie en Français et comprend un chapitre gratiné sur Claude Allègre.

Une limite cependant, a été soulignée récemment dans la presse scientifique : les risques extrêmes sont encore mal expliqués aux politiques. Par exemple, le niveau moyen de montée des eaux de mer de 80 cm qui est donné dans le quatrième rapport est critiquable en dépit du fait qu’il est scientifiquement fondé.

Déjà ce niveau donné « brut » est trompeur : ce sera déjà une catastrophe lors des grandes marées pour pas mal d’endroits sur le globe. De plus, les modèles sont en train d’évoluer rapidement au vu des évènements. Mais même avec l’incertitude des résultats que donne le rapport du GIEC, les cinq ou les dix pour cent de chances que ce soit plutôt trois ou sept mètres de montée des eaux à un siècle d’ici devraient faire se dresser les cheveux sur la tête.

Pas un assureur ne va plus prendre votre usine ou votre maison sous contrat à Dunkerque ou à Bordeaux s’il se rend compte de l’énormité du risque... Le GIEC a du mal à faire des « scénarios du pire » qui nous permettraient de montrer aux gouvernements l’urgence de l’action.

Nicolas Stern a été plus pédagogique dans son rapport, mieux rédigé et de façon plus unifiée, avec des perles d’humour noir involontaire comme ces pages sur « quel taux d’intérêt et d’actualisation prendre s’il n’y a plus de générations futures dans trente, cinquante, cent ans ? » ou ce genre de débat.

Enfin, certains travaux du GIEC sont neutres, assez peu politisés. Lire par exemple -disponible en français- le texte sur le stockage du carbone dans le sous-sol, qui est avant tout une synthèse de la technologie disponible. Indispensable pour comprendre l’état de la recherche, mais le texte ne peut remplacer un débat plus politique dans ce cas, sur les budgets alloués ou retirés à d’autres secteurs, les impacts sur d’autres recherches, la dynamique de la négociation, la morale...

Que signifie politiquement ce Nobel ?


Il a une signification très politique dans la négociation qui commence pour prolonger le traité de Kyoto. Pour secouer les Etats-Unis c’est très fort de récompenser Al Gore, quoi que l’on pense de sa conception plutôt modérée, voire « centriste » de la lutte contre le changement climatique.

Le GIEC est présidé par l’Indien Pachauri, qui travaillait à l’origine dans les laboratoires du groupe Tata. L’Inde presque plus que la Chine risque d’être le pays de blocage d’un accord d’ici deux ans. Le Nobel va les aider.

L’autre récipiendaire, le GIEC, est surtout un groupe qui a su s’organiser face aux Etats et aux pétroliers qui ont trop longtemps refusé la science du changement climatique. Désormais -comme à Paris en janvier dernier- c’est devenu une machine à faire accepter aux Etats les derniers résultats de la Science.

Le Nobel va à cette dimension de « savants qui parlent et ne mâchent pas leurs mots tout en restant des scientifiques dignes ». C’est une légitimité très peu contestée qui donne son cadre -et une partie de son énergie- à la négociation sur les climats. Les présidents des groupes de travail peuvent aussi désormais suggérer aux gouvernements des orientations de recherche avec une forte légitimité.

Le contre-exemple pour comprendre tout ce qu’a fait le GIEC, c’est la crise de la biodiversité. Les scientifiques et les ONG naturalistes porteurs de ce thème, ont aussi leur Convention signée en même temps à Rio (mais non ratifiée par les Etats-Unis contrairement à celle des climats). Pourtant, ils n’ont pas eu cette force collective de s’imposer sur l’agenda politique. La crise de la biodiversité est aussi très grave mais elle n’est pas portée à ce niveau.

Les naturalistes n’ont pas su faire l’équivalent du GIEC, pour des raisons budgétaire et d’effectifs, mais sans doute aussi par les choix individuels des chercheurs qui se sont liés à l’industrie ou n’ont pas encore assez remué face aux états. La jalousie transparaît fortement des propos publics d’un Jean-Marie Pelt par exemple ou encore de collègues écologistes qui au Grenelle ont porté des propos un peu vains sur le caractère « plus » grave de « leur » crise. Il vaut mieux réfléchir ensemble comment on portera les problèmes vers le niveau politique.

Que dit le rapport pour le nucléaire ?


Tout d’abord, il faut souligner que les économies d’énergie (bâtiment, transport, industrie) sont de très loin le premier potentiel, immédiat, rentable et socialement utiles. Le nucléaire dans le GIEC c’est le contraire. D’ailleurs les projections étudiées dans le rapport du GIEC, comme celles de l’Agence Internationale de l’Energie, montrent la place mineure que peut prendre le nucléaire dans la lutte contre le changement climatique.

Donc le rapport ne dit pas de ne pas faire de nucléaire, il s’agit d’un sujet sur lequel aucun consensus n’est d’ailleurs possible entre les Etats et les participants de la revue. Mais implicitement le rapport montre que son apport est mineur. De façon un peu prévisible, la presse française dont c’est un des « angles morts » n’a pas du tout relevé ce point.

Sur le nucléaire ou le charbon, il y a un peu de guéguerre dans le chapitre énergie avec les lobbyistes du nucléaire (il y a par exemple un relecteur français de AREVA et d’autres de l’agence nucléaire de l’AIE/OCDE). Un assez haut responsable du GIEC m’avait suggéré de venir « contrer » ce groupe un peu envahissant. Le résultat final est plutôt équilibré même si -évidemment- je trouve qu’il reste encore trop de mentions aux limites du fallacieux sur ce thème.

De manière plus large, la position de vrai consensus du GIEC (résumée grossièrement) est avant tout : « la technologie futuriste ne nous sauvera pas, il faut mettre en œuvre tout de suite les solutions existantes ». Ceci marque l’échec de la position US sur « la recherche en technologie nous sauvera seule ». Mais aussi pour la France, c’est très important car c’est la fin de l’idée que la 4ème génération nucléaire nous sauvera, voire que la fusion joue un rôle pour le changement climatique.

Ces deux choix, qui absorbent la majorité des ressources publiques de notre pays, sont complètement hors sujet pour stabiliser le climat (la Commission de Boissieu sur le facteur 4 l’avait déjà dit implicitement en 2006). Cette position très nette du GIEC est importante pour les écologistes. On peut la voir comme une victoire par KO contre une conception portée par la part réactionnaire des corps techniques de l’Etat (Pont, Mines) qui n’imaginent le vrai changement sur les transports ou l’électricité que bien plus tard et veulent croître encore.

Le Grenelle ne peut que mettre en lumière ce décalage grotesque entre les intentions affichées de la France (facteur 4 en 2050, diminution des consommations de 20% en 2020), les mesures nécessaires dans le possible immédiat (en gros toutes les mesures prônées par l’Alliance pour la Planète et leur version édulcorée par le Grenelle), d’un part, et les budgets publics encore liés à ce futur atomiste et utopique, d’autre part.

Et pour les militants ou les élus verts ?


Une autre conséquence très politique de ce quatrième rapport doit interpeller les écologistes politiques. Elle donne raison aux participants du Grenelle de l’Environnement, parce que si on suit le GIEC, des changements majeurs doivent se produire dans cinq ans, dix ans au plus tard. Il faut développer simultanément le rapport de force d’une part (avec la gauche, les acteurs sociaux, les expérimentateurs, les journalistes...), et la négociation des outils du changement de l’autre, avec le pouvoir existant (Barroso, le Parlement Européen, Sarkozy, Borloo, les villes...) sinon l’humanité va cuire.

Je suis personnellement outré par l’attitude de certains, sûrement sincères mais inconscients, qui font comme si on patientait en attendant le prochain cabinet de gauche plurielle. Il ne s’agit pas d’abandonner les contrats passés avec la gauche si cela donne un poids à nos revendications. Mais avant tout, de ne plus jamais faire la politique du pire vis-à-vis de la droite, et d’avancer le plus vite possible. Il faut aussi savoir se concentrer sur quelques sujets essentiels.

Par ailleurs, ce n’est pas faire des compromissions que de parler avec les entreprises et les branches industrielles, ou encore avec les libéraux et la droite. C’est même indispensable pour l’échelle du changement nécessaire. Au risque de choquer, je dirais que l’extrême gauche, qui refuse le réel, est un boulet qu’il vaut mieux abandonner.

vendredi, 10 août 2007

L’Organisation météorologique mondiale fait le point sur les extrêmes météorologiques et climatiques


***edit 23 h 15***

Je viens de relire le communiqué... La planète est en train de sauter ou quoi ?

J'ai croisé en début de semaine un collègue, haltérophile et amateur de heavy metal. Pas le genre à craindre beaucoup. Il m'a dit que mon projet était bien, qu'il fallait faire vite. En fait, les derniers orages la semaine dernière (3 nuits sur une semaine) ont été tellement forts qu'il a eu les jetons. J'avoue que lorsque les murs ont tremblé ça m'a réveillés aussi. J'ai essayé de lui dire qu'il y avait des inondations catastrophiques dans le delta du Gange et en Grande Bretagne, mais tout compte fait, ça pète de partout.

Un petit Marius va avoir un frère ou une soeur dans quelques mois. Ca me touche beaucoup, mais dans quel monde vont-il vivre ? A quoi va ressembler la face de la Terre dans 50 ans ? Où seront les milliers de réfugiés climatique ? Comment nos sociétés policières vont gérer ces absurdes frontières politiques ? A quel moment le capitalisme disparaitra ?

Nous avons créé un déséquilibre (certains plus que d'autres...) dans l'écosystème qui a un impact mondial. La société humaine possède une force suffisante pour oser se mesurer à Gaïa. Mais ce combat est perdu d'avance, nous ne pouvons pas vivre sans liens - physique et spirituel - avec notre Terre, nous ne pouvons pas la maitriser comme un simple ordinateur ! Nous sommes un élément de la planète, c'est elle qui décide au final, pas la science ou la technique !

A écouter : Plus rien, des Cowboys fringants.


***end***

La liste "climat" du Réseau Action Climat - France est une source d'informations régulières et très appréciable : tout vous arrive dans votre boîte aux lettres sans avoir à parcourir des dizaines de sites web...

Genève, le 7 août 2007 (OMM)

Depuis janvier 2007, de nombreuses régions du monde connaissent des extrêmes météorologiques et climatologiques. Les mois de janvier et d’avril ont sans doute été les plus chauds à l’échelle du globe depuis le début des observations systématiques, en 1880, si l’on se réfère aux températures moyennes à la surface des terres émergées, l’anomalie positive atteignant 1,89 °C pour janvier et 1,37 °C pour avril. Par ailleurs, plusieurs régions ont connu des précipitations extrêmement abondantes qui ont entraîné de graves inondations.

Dans son quatrième rapport d’évaluation, le Groupe d’experts intergouvernemental OMM/PNUE sur l’évolution du climat (GIEC) fait état d’une multiplication des phénomènes extrêmes depuis cinquante ans. Le GIEC prévoit d’ailleurs qu’il est très probable que les vagues de chaleur et notamment les épisodes de chaleur extrême continueront de se multiplier tout comme les épisodes de fortes précipitations.

L’OMM et les Services météorologiques nationaux de ses 188 Membres collaborent avec d’autres institutions des Nations Unies et un certain nombre de partenaires à l’instauration d’un système d’alerte rapide multidanger.

En outre, des systèmes d’observation viables sur le long terme sont mis en place en vue de détecter et d’évaluer les incidences du changement climatique et de déterminer les mesures à prendre en priorité pour aider les pays les plus vulnérables à s’adapter.

Fortes précipitations, cyclones et tempêtes de vent


Durant la première moitié (juin-juillet) de la saison de la mousson d’été en Inde, quatre dépressions de mousson, soit deux fois plus que la normale, ont provoqué de fortes pluies et des inondations en Inde, au Pakistan et au Bangladesh. De nombreuses stations ont signalé des cumuls de pluie sur 24 heures supérieurs à 350 mm.

Ces valeurs extrêmes et les pluies incessantes ont entraîné des inondations à grande échelle dans toute l’Asie méridionale, situation qui persiste à ce jour et qui s’est soldée par plus de 500 victimes, par l’évacuation de plus de 10 millions de personnes, la destruction de vastes étendues de terres agricoles, la perte de bétail et des dommages matériels considérables.

Le cyclone Gonu, premier cyclone jamais observé en mer d’Oman, a atteint les côtes d’Oman le 6 juin avec des vents soutenus d’une vitesse maximale proche de 148 km/h. Traversant le golfe d’Oman, il a touché terre une seconde fois en Iran. À Oman, plus de 20 000 personnes ont été touchées et plus de 50 ont trouvé la mort.

Du 6 au 10 juin, de fortes précipitations ont dévasté certaines régions du sud de la Chine. Les inondations ont touché plus de 13,5 millions de personnes, dont 120 ont trouvé la mort, notamment lors de glissements de terrain.

En Angleterre et au Pays de Galles, la période comprise entre mai et juillet 2007 a battu tous les records de cumul des précipitations (406 mm) depuis le début 1766, date du début des relevés, le précédent record remontant à 1789 (349 mm). L’épisode extrême observé dans le nord-est de l’Angleterre, où 103,1 mm de pluie sont tombés en 24 heures (les 24-25 juin), a été suivi le 20 juillet par un épisode similaire (120,8 mm de pluie) dans le centre du pays.

Ces deux événements ont entraîné de vastes inondations en Angleterre et au Pays de Galles. Au moins neuf personnes ont perdu la vie et les dommages sont estimés à plus de 6 milliards de dollars É.-U.

L’Allemagne a connu quant à elle son mois de mai le plus arrosé - 126 mm - depuis 1901, date à laquelle des relevés ont commencé à être effectués à l’échelle du pays, la normale calculée pour la période 1961-1990 s’établissant à 71 mm. À l’opposé, le mois d’avril est le plus sec que le pays ait connu depuis 1901, avec seulement 4 mm de précipitations en moyenne nationale, ce qui représente 7 % de la pluviosité normale.

Les 17 et 18 janvier 2007, une grande partie de l’Europe du Nord s’est retrouvée sous l’influence d’un puissant système dépressionnaire qui a déversé des pluies torrentielles et engendré des vents soufflant jusqu’à 170 km/h. Au moins 47 personnes sont décédées durant la tempête et des dizaines de milliers ont été touchées par des coupures de courant. Selon une première estimation, les dégâts se chiffreraient entre 3 et 5 milliards d’euros.

Le Mozambique a connu en février les pires inondations des six dernières années. Une trentaine de personnes ont perdu la vie et 120 000 ont été évacuées du bassin central du Zambèze. L’arrivée du cyclone tropical Favio, le 22 février, a entraîné de nouvelles inondations et fait de nouvelles victimes.

Anormalement précoces et abondantes, les chutes de pluie que connaît le Soudan depuis la fin du mois de juin ont entraîné la crue du Nil et d’autres cours d’eau saisonniers. Ces crues ont entraîné des inondations de grande ampleur qui ont endommagé plus de 16 000 habitations.

En mai, de graves inondations et des dégâts considérables ont été causés aux Maldives par une série de vagues liées à une forte houle (3 à 4,5 m de hauteur), qui ont submergé 68 îles dans 16 atolls.

Au début du mois de mai, l’Uruguay a été frappé par les pires inondations que ce pays ait connues depuis 1959. Provoquées par de fortes pluies, elles ont touché plus de 110 000 personnes et mis à mal récoltes et infrastructures.

Vagues de chaleur


En juin et juillet, deux vagues de chaleur extrême ont frappé le sud-est de l’Europe où les températures, supérieures à 40 °C, ont pulvérisé les précédents records. Des dizaines de personnes sont décédées et les pompiers ont combattu jour et nuit les brasiers qui ont ravagé des milliers d’hectares. Le 23 juillet, le mercure a atteint 45 °C en Bulgarie, ce qui constitue un nouveau record de chaleur.

En mai, une vague de chaleur a frappé la Russie centrale et occidentale, où plusieurs records ont été battus. À Moscou, le thermomètre indiquait 32,9 °C le 28, soit la température la plus élevée pour un mois de mai que cette ville ait connue depuis 1891.

Bon nombre de pays européens ont connu le mois d’avril le plus chaud de leur histoire, la température moyenne pour ce mois dépassant de plus de 4 °C la normale dans certaines régions.

Conscients de l’impact catastrophique des vagues de chaleur sur la santé, l’OMM et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mettent la dernière main à un projet de directives sur la mise en œuvre de systèmes d’avis de vague de chaleur et de veille sanitaire.

Évolution du climat et extrêmes climatiques


Selon les conclusions des derniers rapports d’évaluation scientifique du changement climatique établis par le Groupe d’experts intergouvernemental OMM/PNUE sur l’évolution du climat (GIEC), le réchauffement du climat ne fait désormais plus de doute. Onze des douze dernières années (1995-2006) figurent parmi les 12 années les plus chaudes qui aient été constatées depuis le début des mesures instrumentales. Sur cent ans (1906-2005), la température moyenne à la surface du globe a accusé une hausse de 0,74 °C, et sur les cinquante dernières années, le rythme moyen du réchauffement est presque le double (0,13 °C par décennie) de celui calculé pour le siècle écoulé. L’étude des paléoclimats laisse supposer que dans l’hémisphère boréal, la seconde moitié du XXe siècle a été très probablement plus chaude, s’agissant des températures moyennes, que toute autre période de 50 ans des 500 dernières années et probablement la plus chaude des 1 300 dernières années.

Le GIEC fait aussi état d’une augmentation de la fréquence des phénomènes extrêmes observés ces 50 dernières années, en particulier les épisodes de fortes pluies, les vagues de chaleur et le nombre de jours et de nuits de canicule.

D’après les projections concernant l’évolution du climat, il est très probable que les vagues de chaleur et notamment les épisodes de chaleur extrême continueront de se multiplier tout comme les épisodes de fortes précipitations.

Informations supplémentaires:


Diverses régions d’Amérique du Sud ont connu des tempêtes de vent, des blizzards et des chutes de neige exceptionnelles à la faveur d’un hiver inhabituellement froid qui a fait chuter les températures jusqu’à -22 °C en Argentine et -18 °C au Chili au début du mois de juillet.

Le 27 juin, un front froid a traversé l’Afrique du Sud, y déversant la première chute de neige significative que ce pays ait connue depuis 1981 (25 cm dans certaines régions).

En Inde, à la mi-mai, une vague de chaleur a fait grimper le thermomètre jusqu’à 45 voire 50 °C.

De nombreux pays européens ont connu le mois de janvier le plus chaud de leur histoire. Aux Pays-Bas, la température moyenne de ce mois – environ 7,1 °C, soit 2,8 °C de plus que la normale calculée pour la période 1961-1990 – est la plus élevée qui ait jamais été constatée depuis 1706, date à laquelle on a commencé à faire des mesures, tandis qu’en Allemagne, l’écart par rapport à la normale était de 4,6 °C.

Depuis 1970 environ, les violents cyclones tropicaux ont tendance à se multiplier dans l’Atlantique Nord.

Le présent rapport a été établi sur la base des informations communiquées par plusieurs Membres de l’OMM et avec la collaboration du National Climatic Data Center (NCDC) de la NOAA (États-Unis d’Amérique), du Deutscher Wetterdienst (DWD) (Allemagne) et du Met Office (Royaume-Uni). La liste des extrêmes météorologiques et climatiques a valeur indicative et n’est pas exhaustive. Des informations plus complètes sur les anomalies météorologiques et climatiques observées en 2007 seront communiquées vers la fin de l’année.



L’Organisation météorologique mondiale est l’organisme des Nations Unies qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau

Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à : Mme Carine Richard-Van Maele, chef du Bureau de la communication et des relations publiques, OMM. Site Web: http://www.wmo.int

samedi, 21 avril 2007

Rencontre entre Y. Cochet - Les Verts - et H. Le Treut - GIEC.


ECOLOGIE URGENCE par SECRET-REALITE

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Dimanche, 15 avril 2007

Bilan 2007 des changements climatiques : conséquences, adaptation et vulnérabilité

Le résumé à l’intention des décideurs du Groupe de travail II au quatrième rapport d'évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est disponible (en traduction non-officielle) en français. Il est disponible depuis mardi dernier, mais je n'avais pas eu le temps de le mettre sur le blog.

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samedi, 7 avril 2007

Rapport du 2° groupe de travail du GIEC

Le résumé à l'attention des décideurs est disponible en téléchargement ici. Uniquement en anglais pour l'instant, ce résumé de 23 pages présente l'état des connaissances qui fait consensus au niveau international sur les impacts du changement climatique.

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jeudi, 5 avril 2007

Environnement : menaces sur les grands fleuves

Environnement : menaces sur les grands fleuves LE MONDE, 05.04.07

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mardi, 3 avril 2007

«Accepterons-nous un Paris climatisé à l'américaine ?»

Stéphane Hallegatte, économiste, analyse les conséquences du réchauffement sur l'Europe.
Par Sylvestre HUET - QUOTIDIEN : mardi 3 avril 2007
à lire sur Liberation.fr

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Lundi, 2 avril 2007

Réchauffement climatique : le nouveau rapport du GIEC sera alarmiste

Seth Borenstein
Associated Press Washington
D'ici deux décennies, des centaines de millions d'êtres humains n'auront plus d'eau, tandis que des dizaines de millions d'autres seront chassés de chez eux chaque année par des inondations meurtrières... Ce sont là quelques-unes des sombres projections qui devraient être contenues dans un nouveau rapport sur les conséquences du réchauffement climatique, que les spécialistes du GIEC doivent présenter le mois prochain en Belgique. Lire l'article sur cyberpresse.ca

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Capacité d'adaptation et de la vulnérabilité des systèmes naturels et humains au changement climatique

Le groupe de travail II du GIEC se réunit à Bruxelles début avril : http://www.actu-environnement.com/ae/news/giec_climat_rechauffement_changement_climatique_2333.php4

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Dimanche, 1 avril 2007

Le réchauffement climatique expliqué.

Tiens, je vous donne quelques liens si vous voulez aller chercher des images à la source :

  • le programme des Nations Unies pour l'environnement : http://www.unep.org/
  • La convention des Nations Unies sur le changement climatique : http://unfccc.int/
  • Le guide du débutant pour comprendre la convention (610 Ko, PDF)
  • Le kit d'information sur le changement climatique (1 Mo, PDF)
  • Une série d'images sur le changement climatique, basé sur les études du GIEC (Groupe d'Experts International sur le Climat) :
  • http://www.grida.no/,http://www.vitalgraphics.net/index.cfm et http://www.ipcc.ch/present/graphics.htm

jeudi, 29 mars 2007

Réchauffement de la planète : l'état des certitudes


Réchauffement de la planète par wanzea

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