Ce poids carbone, très important, du kWh dédié au chauffage s'explique par une capacité de production électrique française tournée exclusivement vers le nucléaire, inapte à répondre aux besoins de pics. Or, l'omniprésence du chauffage électrique en France crée des pointes de consommation que le nucléaire ne peut couvrir, d'où le besoin de recourir aux vieilles centrales fioul et charbon en période de très forte demande. En reconnaissant officieusement un bilan carbone très en deça des affirmations trompeuses d'EDF, la France prend conscience que l'unilatéralisme énergétique ayant favorisé le tout nucléaire a pour conséquence la production de déchets radioactifs ET l'émission de gaz à effet de serre.

La France doit enfin accepter le multilatéralisme dans la gestion de sa politique énergétique en stoppant la construction de l'EPR, coûteux et inadpaté à la demande électrique française et imposer un moratoire sur le recours au chauffage électrique, d'une piètre efficacité énergétique et d'un bilan carbone très en deça des objectifs assignés par l'Union européenne.