Information de Pierre Delestre reçu sur lal iste du Réseau Action Climat - France.
Une équipe de chercheurs anglo-allemande 1, vient d’évaluer la réponse de composantes clefs du système climatique terrestre, à une augmentation durable des températures planétaires.
Plusieurs de ces sous-systèmes, pourraient franchir leur « point de basculement » 2 durant le 21ème siècle, et commencer à transiter d’une manière plus ou moins « abrupte » vers leur nouvel état d’équilibre.
Média
J'agis pour rendre concret le développement durable dans le cadre de mes activités professionnels ou associatives. Je lis la presse (un peu), écoute la radio (beaucoup), surf sur le web (énormément). Cette catégorie rassemble à la fois les média qui parlent de mes projets et du changement climatique. Bonne lecture.
Réponses du système climatique au réchauffement planétaire
Réchauffement planétaire: la famine menacerait l'Afrique et l'Asie du Sud
WASHINGTON (AFP) - 31/01/2008 20h32
Le réchauffement climatique pourrait menacer de famine d'ici 2030 des dizaines de millions de pauvres vivant dans certaines régions d'Afrique et d'Asie en entraînant une forte réduction de la production de leurs principales cultures, mettent en garde jeudi des experts américains.
Une grande majorité du milliard de personnes pauvres de la planète dépend entièrement de l'agriculture pour sa subsistance, explique David Lobell, du programme de recherche sur la sécurité alimentaire et l'environnement de l'Université Stanford en Californie (ouest).
Le kWh électrique français, radioactif ET climaticide !
Communiqué de presse - 24 janvier 2008
http://www.agirpourlenvironnement.org
Agir pour l'Environnement diffuse ce jour, une note interne éditée par RTE et l'Ademe indiquant que le contenu carbone du kWh électrique dédié au chauffage est en France de 600 grammes de CO2 par kWh, bien loin des assertions d'EDF qui n'hésite pas à affirmer que ce kWh ne pèserait "que" 180g/CO2 par kWh...
Bilan climatique mondial 2007.
Le bilan climatique mondial est disponible sur le site de la météo USA.
Kokopelli : vive la semence libre !
Je reprends ici un billet de Dilettante, du réseau de blogueurs Freemen.
Depuis une vingtaine d'années, l'association Kokopelli cultive, maintient et dissémine environ 2000 espèces de fleurs, plantes et légumes anciens, oeuvrant ainsi pour le maintien de la biodiversité. 1200 espèces sont proposées à son catalogue. Ses adhérents (vous peut-être ?) peuvent parrainer une semence qu'ils se chargeront de cultiver, participant ainsi à la dissémination de la semence libre face aux multinationales agro-alimentaires. Pour Kokopelli en effet, la semence n'a à être qualifiée, la semence est !!!
Ce n'est donc pas par hasard si l'association a été la cible des marchands de graines, notamment la société de Graines Baumaux (dont le bénéfice est de 850.000 euros !!!) pour concurrence déloyale et vente de semences "non inscrites". Attendons le jugement qui sera rendu le 14 janvier 2008.
Entre temps, suite à un appel du parquet, du GNIS* et FNPSP*, contre la relaxe du chef d'accusation de "vente de semences non inscrites", Kokopelli a été condamné sur la base d'une loi Pétainiste, et 17000 euros ont commencé à être prélevés sur le compte bancaire du président de l'association, et ce malgré un pourvoi en cassation.
Ironiquement, ce sont les supermarchés qui oeuvrent à la défense de Kokopelli, en proposant en toute illégalité à la vente, des variétés inscrites comme “variétés pour la production de plants à l’usage amateur”. Ainsi, toute variété de tomate rose, verte, blanche, noire, jaune, orange, zébrée est par définition une intruse dans les supermarchés, légalement parlant. Les membres de l'association ont récolté des preuves de ces pratiques lors de la campagne "Robin des semences".
Vous l'avez compris : Kokopelli, c'est nous.
Nous pouvons faire connaîre l'association, y adhérer, parrainer une graine, signer la pétition "Libérons les semences", participer à la campagne "Semons sans OGM" en cultivant chez nous des plans de maïs et en les envoyant ensuite au ministère de l'agriculture pour demander une analyse de non-contamination génétique. En effet ce sont 30000 ha de maïs transgéniques qui sont cultivés en France en 2007 (multiplication par 30 en 2 ans).
- GNIS : Groupement National Interprofessionnel des Semences et Plants
- FNPSP : Fédération Nationale des Industriels de la Semence
Jouzel. Breton de l’année
Article paru dans le télégramme de Brest.
Climatologue, Jean Jouzel, originaire d'Ille-et-Vilaine, lutte contre le réchauffement de la planète. A l'automne dernier, il a reçu avec l'Américain Al Gore le prix Nobel de la Paix, en tant que coprésident du comité scientifique du GIEC. Les journalistes du Télégramme ont choisi de lui décerner le titre de Breton de l'année 2007.
Jean Jouzel à Paris le 19/12/07 à Paris. Photo perso.
Après Etienne Le Guilcher en 2006, la rédaction du Télégramme a choisi, pour la seizième élection du Breton de l’année, Jean Jouzel. L’homme avait 7 ans lorsqu’a été inauguré le centre scientifique du Commissariat à l’énergie atomique de Saclay (Essonne). L’établissement a nourri ses rêves d’enfant. Il y aura consacré une carrière scientifique dédiée au climat, et couronnée aujourd’hui par le prix Nobel de la Paix, attribué conjointement à Al Gore et au GIEC dont il copréside le comité scientifique.
Un engagement que 96 journalistes du Télégramme ont voulu ainsi distinguer tout comme le talent artistique de Renan Luce et Yelle, respectivement classés deuxième et troisième. Anna Sam, titulaire d’un DEA et qui raconte sur son blog son quotidien de caissière, ainsi que l’écrivain malouin Olivier Adam complètent ce palmarès.
Voici 60 ans, un petit Jean naissait à la ferme de l’Aubinière, à Janzé (35). Trente hectares, des laitières, quelques porcs, un peu de blé, « une ferme bretonne normale qui, comme beaucoup d’autres, n’avait pas l’électricité ». À l’école, il se révèle excellent élève. « La plus grande fierté de mes parents, c’est le petit certificat auquel j’ai été reçu 1 er du canton ».
Un talent de fort-en-math, le bac à 16 ans, math-sup, math-spé, puis l’Ecole supérieure de chimie industrielle à Lyon. Pourquoi la chimie ? « Le hasard des concours. Je ne voulais qu’une chose, faire de la recherche. Le domaine m’importait peu ». Lyon est loin, Janzé lui manque. « Pour me rapprocher, je suis allé à Paris préparer une thèse, une très jolie thèse sur la formation de la grêle ».
Du grêlon à la planète
« L’idée de ma recherche est relativement simple », explique-t-il. « Un grêlon est composé d’hydrogène et d’oxygène. Mais il y a des molécules d’eau où l’hydrogène lourd remplace l’hydrogène simple. Selon la proportion de cet isotope de l’hydrogène, la vapeur d’eau se condense à des températures différentes. Plus il y a d’hydrogène lourd, plus la glace se forme facilement. En découpant les couches du grêlon, on peut connaître la température qu’il faisait, l’altitude à laquelle il s’est formé et raconter son histoire ».
Cette idée de base le conduit, à 21 ans, au laboratoire de spectrométrie de masse de Saclay. Des grêlons de chez nous à la glace polaire, il n’y a qu’un pas que Jean Jouzel franchit sur les conseils de son aîné Claude Lorius : il devient glaciologue. C’est un changement d’échelle. Il ne s’agit plus de raconter la naissance d’une petite boule d’eau gelée mais d’aller explorer l’histoire de la planète et de ses climats.
Des glaces du passé au climat du futur
« En 1978, j’ai eu la chance de participer au premier forage français en Antarctique », raconte-t-il. « Nous sommes remontés à 40.000 ans. On voyait très bien, dans la composition de la glace, la dernière période glaciaire d’il y a 20.000 ans ». Neuf ans plus tard, après un forage à 3.600 mètres - et 400.000 ans - avec des chercheurs soviétiques, il s’attaque à l’analyse des bulles d’air contenues dans la glace.
« Avec une équipe de recherche de Grenoble, nous avons établi que les quantités de gaz carbonique et de méthane variaient avec le climat : moins il y avait de gaz, plus il faisait froid et inversement. Et ça peut aller très vite : il y a 12.000 ans, la température s’est élevée de 10° en quelques décennies ». La démonstration de cette relation entre gaz à effet de serre et réchauffement climatique a conduit à une première prise de conscience dès 1987. « Elle m’a conduit à m’intéresser au climat du futur. Quelles seront les conséquences des activités humaines sur l’évolution du climat ? La question était désormais posée ».
L’année suivante, en 1988, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) était créé. Ses travaux n’intéressaient guère que la communauté scientifique. « L’opinion n’était pas sensibilisée, les politiques non plus. Un seul, Al Gore, a suivi très tôt les activités du Giec. Cinq ans plus tôt, quand je travaillais dans les laboratoires de la Nasa, il s’intéressait déjà à nos travaux et venait discuter avec nous. Il a beaucoup contribué, et depuis longtemps, à faire connaître les enjeux du réchauffement. Il a un charisme formidable, et un grand talent de communicant ».
« Je ne suis pas un catastrophiste »
Jean Jouzel, aussi, sait communiquer. « Depuis que le problème du réchauffement est médiatiquement porteur, je suis très demandé pour des conférences, des interviews et interventions télé », s’amuse-t-il. Pour affronter le grand public, le scientifique de haut niveau s’est effacé derrière le conteur. Il a su développer un discours clair et simple sur les risques de déséquilibre qui menacent la planète, sans pour autant utiliser les leviers mobilisateurs des imprécateurs de fin du monde.
« Je ne suis pas un catastrophiste, » insiste-t-il. « Je suis de ceux qui considèrent qu’il y a un réel problème devant nous, sérieusement posé sur des bases scientifiques extrêmement solides. Évidemment, si on ne fait rien, nous connaîtrons d’ici 2050, un bouleversement aux conséquences terribles. Déjà, des pays sont vulnérables. La biodiversité, la pollution, la ressource en eau : l’évolution climatique exacerbera tous les autres problèmes. Mais nous avons des solutions, un monde sans pétrole, les avancées des énergies propres. Ce qui me rend confiant, c’est la mobilisation publique, la prise de conscience des politiques du monde entier. Et puis, le nécessaire renforcement des coopérations Nord-Sud peut être un facteur de développement harmonieux pour nos civilisations... »
Un Nobel utile
Comment a-t-il réagi à l’annonce du Nobel ? « D’abord, c’était une grande joie d’apprendre que nous étions nominés, parmi 178 autres. Lorsque la nouvelle du prix est tombée, j’ai compris que le Nobel revenait à Al Gore seul. J’étais content, bien sûr, mais j’avais quand même un peu d’amertume. Quelques minutes plus tard, j’apprenais par l’AFP que le Giec partageait le Nobel. C’était un soulagement et ça m’a fait très plaisir, je ne le cache pas. Et surtout, j’y ai vu un prix utile, qui va accélérer la prise de conscience de la nécessité de lutter contre le réchauffement
Cette lutte, c’est l’affaire de tous, des scientifiques, des dirigeants et des citoyens ».
(Voir le site du prix nobel de la paix).
Alain Le Bloas
Le réchauffement climatique pourrait provoquer une « guerre civile mondiale », selon l’ONU
Le rapport en anglais est disponible ici.
NUSA DUA (AFP) – 10/12/2007 14h01
L’étude du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a été diffusée – ce n’est pas un hasard – le jour de la remise à Oslo du prix Nobel de la paix à l’ex-président américain Al Gore et aux experts du Giec, pour leurs efforts de sensibilisation aux dérèglements du climat.
La surchauffe causée par la saturation en gaz à effet de serre risque de déstabiliser dans quelques années des régions entières, expliquent les auteurs du rapport, des scientifiques suisses et allemands pour lesquels « agir pour le climat est agir pour la paix ».
Source : notre-plante.info
Parmi les « points chauds » identifiés figurent le delta du Nil, le Sahel, la Chine, l’Inde, les nations autour du Golfe du Bengale, l’Asie centrale, les Caraïbes, le golfe du Mexique et l’Amazonie.
« Si le réchauffement climatique n’est pas jugulé, des Etats fragiles et vulnérables, qui sont déjà aujourd’hui assez mal gérés, pourraient imploser sous la pression du réchauffement global, puis générer des ondes de choc vers d’autres pays », a affirmé Hans Schellnhuber, directeur de l’Institut de recherche sur l’impact du climat de Potsdam.
Il a par exemple expliqué qu’une hausse générale de la température de 5 degrés serait accentuée sur le plateau montagneux tibétain (de +10 à +12 degrés), asséchant durant l’été les fleuves alimentant d’immenses bassins de population, en Chine ou en Inde.
De même, la fonte des glaciers dans les Andes (Amérique latine) aurait des conséquences selon lui effroyables, coupant l’approvisionnement d’une mégalopole comme Lima (Pérou).
Autre danger, une hausse de 7 mètres du niveau des océans se traduirait par le déplacement de 500 millions de « réfugiés climatiques ».
Le rapport « trace un scénario crédible pour l’avenir », a prévenu M. Schellnhuber en marge de la conférence sur les changements climatiques organisée à Bali.
Le réchauffement est désormais une réalité prise en compte de façon sérieuse par les experts militaires, a souligné Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE.
« Les généraux américains, l’état-major de l’Otan et d’autres institutions militaires du monde entier ne considèrent plus le changement climatique comme il était auparavant dépeint, une fiction sortie de l’imagination des écologistes », a-t-il assuré.
Les spécialistes en géopolitique n’écartent pas des « guerres de l’eau » ou des affrontements dépassant les traditionnelles frontières des Etats, dont ils voient des premières illustrations avec les conflits en Somalie ou au Darfour.
Avec une hausse de 5 degrés, « nous pourrions avoir quelque chose qui ressemblerait à une guerre civile à l’échelle mondiale », a dit M. Schellnhuber.
« Du Sénégal à la Corne de l’Afrique, les prédictions sont très sombres », a-t-il ajouté, estimant que des tensions latentes entre des populations menaçaient d’être exacerbées par le réchauffement.
Le rapport auquel il a participé, intitulé « Le changement climatique, risque pour la sécurité » avait d’abord été baptisé « Vers un climat de violence? ».
Bilan de la conférence de l'ONU à Bali sur le changement climatique
Ce bilan résumé provient de la Mission Interministériel de l'effet de serre. Pour retrouver des infos sur la 13 ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et troisième Réunion des Parties au Protocole de Kyoto, vous pouvez aller voir la page de l'UNFCCC, en anglais.
Les 187 pays présents depuis 2 semaines à Bali pour la treizième conférence des Parties à la Convention Climat et la troisième Conférence des parties au Protocole de Kyoto se sont mis d'accord samedi 15 décembre sur le lancement officiel des négociations pour la relève du défi climatique post 2012. Des décisions stratégiques et des questions techniques complémentaires ont également fait l'objet de nombreuses décisions.
La décision finale de Bali ( 1/CP13) , suite du Dialogue au titre de la Convention et qui constitue la feuille de route , comprend un agenda clair sur les thèmes principaux qui devront être négociés d'ici à 2009 . Ils comprennent : les solutions d'adaptation aux impacts du changement climatique ; les actions pour réduire les émissions de gaz a effet de serre ; les transferts technologiques et les mécanismes financiers . Une référence aux différents scénarios de réduction du quatrième rapport du Giec sur l'atténuation est faite en préambule ( pages 39 et 90 du Rapport technique et page 776 du Chapitre 13). Dans la partie opérationnelle de la décision, le paragraphe 1 prévoit pour le volet « atténuation » des actions nationales d'atténuation mesurables et reportables pour les pays en développement, distinctes des engagements de réduction quantifiés des pays développés. Ces négociations qui devront aboutir sur un accord en 2009 assurent que ce nouveau cadre de travail devra être mis en oeuvre dés 2013, faisant ainsi suite immédiatement à la première période d'engagement du Protocole de Kyoto. Quatre réunions sont déjà à ce titre programmées pour l'année 2008 et inscrites dans la décision.
Des décisions stratégiques ont également abouti notamment sur les transferts de technologie, les réductions d'émissions issues de la déforestation évitée et le lancement du fonds d'adaptation. Elles représentent des solutions essentielles et diverses pour favoriser le respect de l' objectif ultime de la Convention .
Réduction des émissions dues à la déforestation
La décision met en avant des messages forts : nécessité d'agir rapidement via des actions pilotes, de renforcer les capacités des pays en développement, de faire financer ces actions par les pays développés, de continuer les travaux jusqu'à la COP14 pour préciser les modalités indicatives des actions de lutte contre la déforestation. La dégradation des forets, qui touche notamment les forets d exploitation non soumises a un plan d aménagement dans le Bassin du Congo, a été intégré a part entière dans ce texte, sous la pression des pays du Bassin du Congo et l action volontaire de la France, qui a réussi a modifier la position européenne, initialement frileuse sur le sujet. Les questions de rémunération du maintien, voire de l'accroissement des stocks de carbone, demandes par de nombreux pays en développement / dont l'inde et la Chine, seront traitées d'ici 2009. A noter également l'annonce du lancement, le 12/12, du Forest carbon partnership facility de la Banque mondiale (fonds de lutte contre la déforestation, dans lequel la France contribuera pour 5 millions de dollars) et celle de la Norvège sur son financement de près de 380 millions d'euros pendant 5 ans, soit près de 1 900 millions d euros.
Développement et transferts de technologie
Les négociations ont permis de parvenir à un accord, accord présentant trois avancées majeures : la reconstitution d'un groupe d'experts international sur les technologies avec un mandat élargi et un avant-projet de programme de travail relativement ambitieux (EGTT ) ; la mise en place d'indicateurs de performance relatifs à la mise en œuvre effective des transferts ; un accord financier sur la base d'un programme stratégique interne au FEM .
Fonds pour l'adaptation
Un accord a enfin été trouvé sur la gestion de ce fonds alimenté par un prélèvement à hauteur de 2% sur les projets de mécanismes pour un développement propre qui sera donc confiée au Fem pour 3 ans renouvelables . Les présidents et vice président du Bureau de ce fonds devront être issus à la fois d'un pays de l'Annexe I et d'un pays non Annexe I. Le système de vote sera celui d'1 pays pour 1 voix et sur les décisions devront être prises a la majorité des 2/3, avec un quorum à la simple majorité.
Mécanismes de flexibilité
Un accord a été trouvé sur le relèvement à 16 kt du seuil pour la définition des petits projets Puits et sur les projets de biomasse non renouvelable. La demande de la Chine d'inclure la destruction de HFC 23 dans les installations nouvelles de HCFC 22 est reportée au prochain SBSTA La discussion sur la séquestration géologique du carbone a établi un programme de travail pour une décision en 2008 La décision sur le fonctionnement du comite exécutif de la MOC n'a pose aucun problème.
Questions méthodologiques
Au sujet des Communications nationales des pays de l' Annexe I, un accord a été trouvé sur l'examen du rapport de synthèse , où les pays non annexe I souhaitaient mettre l'accent sur le non respect des engagements par les pays annexe I, fourni au SBI. Ces pays devront remettre leur 5e Communication nationale au 1er janvier 2010. Les discussions sur les tables de rapport « foret et changement d'usage des sols » (LULUCF) au titre du protocole de Kyoto ont été consensuelles et ont conduit a un accord. Pour les Communications nationales des non Annexe I, les consultations informelles n'ont pas abouti a un accord . Si le G77 et la Chine et l'UE se sont montres flexibles , les Etats unis sont restés sur leur position relative aux lignes directrices question elle même liée a la conclusion du sujet 4b de l'agenda du SBI . D'une manière générale, les pays du G77 craignent qu'une telle contrainte ne donne lieu ultérieurement a des objectifs chiffrés pour eux mêmes.
Science / recherche et observation
Les orientations pour la communication d'information sur le système mondial d'observation du climat (SMOC ) ont été adoptées et un rapport des pays sur leur système d'observation est demandé pour le 15 septembre 2008. Le SBSTA s'est tout de même inquièté du fait que ce système d'observation reste loin d'être entièrement mis en oeuvre (essentiellement dans les PED). Le SBSTA encourage par ailleurs la mise en place d'un cadre et de normes d'observation pour le Système mondial d'observation des terres émergées (GTOS), sous l'autorité de l'OMM, du PNUE et de la FAO.
Atténuation
La question posée dans cet item est la continuation ou l'arrêt des ateliers "Atténuation" initiés en décembre 2004 à COP 10, et continués en mai 2005 (SBSTA 22), en mai 2007 (SBSTA 26) et enfin à Bali (SBSTA 27).Ces ateliers, d'une demi- journées, avaient été organisées par le secrétariat de la Convention à la demande des Parties afin de partager les expériences, les méthodes et les résultats des actions menées. Après un départ prestigieux le niveau de ces ateliers n'a pas été maintenu et l'assistance a peu à peu décru. Cet item devrait disparaître lors du SBSTA 28, comme l'avait fait l'item "Politiques et Mesures" il y a quelques années. Il importe de réfléchir à comment relancer le débat au sein des suites à donner au dialogue qui pourront comporter un accent sur la mise en œuvre des politiques publiques par les pays en développement.
Education et sensibilisation
L'enjeu des négociations portait sur l'élaboration d'un nouveau programme de travail pour la mise en œuvre de l'art 6, le mandat quinquennal du programme de New Delhi arrivant a terme en décembre 2007 ; le lancement du développement a grande échelle du centre d'échanges d'information CCinet. Un accord a pu être trouve la seconde semaine sur un programme de travail amende pour 5 ans précisant davantage les actions a réaliser afin se sensibiliser le plus possible au défi du changement climatique, et ce par type d'acteurs ( Parties, NGo, IGO, Secrétariat ....). Pour ce faire, la décision rappelle le besoin de fonds financiers notamment pour les pays des non Annexe I NAI et demande au GEF de pourvoir a ces besoins . Une première révision de ce programme devra se faire d'ici 2010.
150 millions de personnes environ pourraient être exposées à des inondations côtières centennales d'ici à 2070
Communiqué de presse
OCDE – Paris, le 4 décembre 2007
Selon l'OCDE, le changement climatique pourrait multiplier par trois la population exposée à un risque d'inondations côtières d'ici 2070
D'après un nouveau rapport de l'OCDE, corédigé par des experts issus des milieux universitaires et du secteur privé, le changement climatique et l'urbanisation pourraient entraîner un triplement du nombre de personnes exposées à des inondations côtières dans le monde d'ici 2070.
Il ressort de cette étude, intitulée Ranking port cities with high exposure and vulnerability to climate extremes, que 150 millions de personnes environ pourraient être exposées à des inondations côtières centennales d'ici à 2070, contre 40 millions actuellement. L'impact financier passerait quant à lui à 35 000 milliards USD d'ici 2070, au lieu de 3000 milliards aujourd'hui.
Les chercheurs ont analysé l'exposition des personnes et des biens et infrastructures à une inondation côtière centennale dans plus de 130 grandes villes portuaires de la planète. Un risque annuel d'inondation côtière de 1/100 est un niveau de risque communément admis dans les évaluations. L'objectif est d'aider les responsables de l'action publique à déterminer les cibles de leurs stratégies d'adaptation aux extrêmes climatiques et à analyser les avantages potentiels des mesures d'atténuation de leurs effets. Elle inaugure une série de rapports de l'OCDE consacrés aux répercussions économiques du changement climatique dans les grandes villes.
Dans leurs estimations de l'impact du changement climatique, les chercheurs se sont fondés sur une élévation moyenne du niveau des océans de 0.5 mètre d'ici à 2070. Cette hypothèse tient compte de la fonte des calottes glaciaires, qui s'est révélée importante ces dernières décennies, et elle correspond à un scénario prévoyant un risque moyen à élevé.
Le rapport indique que les stratégies d'atténuation ralentiront et limiteront les effets aggravants du changement climatique sur le risque d'inondation côtière. Cela laissera aux grandes villes un répit précieux leur permettant de mettre en œuvre des mesures d'adaptation. Les études montrent en effet que la mise en place de protections côtières efficaces peut prendre trente ans ou plus. Il faut que l'adaptation devienne une priorité des pouvoirs publics dès maintenant pour qu'elle puisse faire une différence demain.
Environ la moitié de la population totale exposée à des inondations côtières provoquées par des marées de tempête et aux dommages imputables à des vents violents est concentrée dans seulement dix grandes villes. C'est à Mumbai que le nombre de personnes menacées est le plus élevé. Mais en 2070, la ville la plus vulnérable sera Calcutta, dont la population exposée devrait être multipliée par plus de sept, pour passer à 14 millions de personnes.
Dans les décennies à venir, la croissance et le développement sans précédent des mégapoles d'Asie constitueront un facteur clé dans l'augmentation du risque que représentent les inondations côtières à l'échelle mondiale. En termes de nombre d'habitants exposés, Calcutta est suivie de près par Mumbai, Dhaka, Guangzhou, Ho Chi Minh Ville, Shanghai, Bangkok, Rangoon et Hai Phong. Parmi les dix grandes villes les plus menacées, Miami est la seule qui soit située dans un pays développé.
Les villes exposées aujourd'hui qui possèdent les actifs (biens et infrastructures) les plus importants en valeur se trouvent principalement dans des pays développés. Miami est de ce point de vue la plus menacée actuellement et le restera en 2070, la valeur des actifs exposés y passant de quelque 400 milliards USD à plus de 3 500 milliards USD. En 2070, huit des grandes villes les plus exposées se situeront en Asie. Guangzhou, qui se classe au deuxième rang en termes d'actifs, est suivie de New York, Calcutta, Shanghai, Mumbai, Tianjin, Tokyo, Hong Kong et Bangkok.
Ce rapport, où sont classées les grandes villes du monde les plus exposées à des inondations côtières aujourd'hui et dans le futur, fait partie d'une série que l'OCDE prévoit de publier sur le thème « les grandes villes et le changement climatique ». La deuxième phase du projet consistera à étudier l'efficacité des mesures de protection contre les inondations et la vulnérabilité des principales agglomérations dans le monde.
Coordonnées : Stéphane Hallegatte, CIRED et Météo-France, tél. : 33 6 78 27 13 62 ; hallegatteATcentre-cired.fr
Pour plus de renseignements sur les travaux de l'OCDE relatifs au changement climatique, veuillez consulter le site à l'adresse : www.oecd.org/env/cc.
Inclusion de l'aviation dans le marché européen de quotas de CO2
Je relai une action des Amis de la Terre auquel je suis adhérent. Il s'agit d'appuyer les députés européens pour qu'ils restent sur leur position actuelle qui est d'inclure les émissions de CO2 du secteur de l'aviation dans le marché européen de quotas. Ca prend 1 minutes top chrono, un geste militant trop facile :°)
Cette action est similaire à celle qui a eu lieu il y a quelques semaines, pour que les députés européens confirment leur position en votant un seuil maximum d'émission de CO2 de 120 g/ km pour les voitures. Il s'agit d'établir un rapport de force contre le lobbying industriel.
Je partirai en voyage en 2008 et 2009 sans utiliser l'avion, sauf cas exceptionnel (je pense à la Birmanie, dont les frontières terrestres sont fermées). Je vous invite à découvrir le blog de Peter, partis en Inde en utilisant les transports terrestres : http://airplaneskill.wordpress.com/, en plus j'aime bien son design en 4 colonnes !
Le 13 novembre le Parlement Européen (PE) doit voter et amender en plénière une proposition de la Commission Européenne sur l'inclusion de l'aviation dans le marché européen de quotas de CO2.
Nous vous invitons à vous mobiliser nombreux à envoyer un courriel à votre député au PE avant le 13 novembre pour lui demander d’agir efficacement sur l’aviation et le changement climatique, suivant la démarche et le modèle de lettre-type proposés sur le site des Amis de la Terre Europe :
http://www.foe.co.uk/campaigns/transport/press_for_change/eu_planes/index_fr.html
L'aviation est la source d'émissions de gaz à effet de serre qui augmente le plus rapidement dans l'Union Européenne.
Sans action visant à endiguer les émissions de ce secteur, il pourrait devenir pratiquement impossible à l'UE de réaliser les objectifs ambitieux qu'elle s'est fixée pour prendre sa part de l'effort pour éviter un changement climatique dangereux.
Grâce au travail réalisé avec d'autres ONG européennes depuis plusieurs mois, la Commission Environnement du Parlement Européen a voté récemment pour renforcer considérablement la proposition de la Commission européenne d'inclusion de l'aviation dans le marché européen de quotas de CO2.
Tous les députés au Parlement européen (PE) vont maintenant voter sur cette proposition en première lecture le 13 novembre avant qu'elle soit soumise au Conseil Européen des ministres en décembre.
C'est essentiel que les députés au PE soient convaincu qu'il faut agir efficacement pour endiguer les impacts de l'aviation sur le climat et renforcer cette législation importante.
Lien internet pour l'action Transport Europe :
http://www.foe.co.uk/campaigns/transport/press_for_change/eu/index_fr.html
Pour toute information supplémentaire :
Damien DEMAILLY - Chargé de Programme Climat - Energie - WWF France
Bois De Boulogne - 1, carrefour de Longchamp - 75016 PARIS
Tél : 01 55 25 86 43 - ddemaillyATwwf.fr
Quelques idées sur le grenelle de l'environnement
Suite à un article de chacalito, j'ai posté un commentaire. Je le recopie ici puisque mon déplacement à Paris puis mon rhume m'ont empéché de faire un article sur ce sujet depuis une semaine...
Je suis mi-figue, mi-raisin sur ce grenelle. Je ne l'ai pas suivi de très près, et je n'ai pas lu tous les docs qui sont sortis.
Pour un gouvernement de droite, je trouve quand même que c'est pas mal. Vu le peu de poids qu'avaient les ministres de l'environnement avant, de droite comme de gauche, il y a vraiment une amélioration.
Mais le débat n'est pas là, il faut savoir si ces propositions répondent à l'urgence écologique.
Si on se base sur la méthode, c'est encore une fois plutôt bon. Réussir à faire des réunions aux consensus, en mélangeant syndicat, patronat, ONG et élu, sans qu'ils claquent la porte avant la fin est une première je crois. Jean Louis avait pas mal insisté là-dessus quand j'étais à la rencontre blogueurs-ministre.
Premier bémol : le choix des actions n'est pas encore définitif, il y a un flou artistique sur les dates et la méthode des prises de décisions. cf. les positions d'agir pour l'environnement par exemple.
Si on se base sur les actions, et l'impact immédiat du grenelle par exemple pour réduire les GES, le bilan est mitigé.
Dans le domaine du bâtiment, pour atteindre les objectifs dans ma région, il faudra énormément bosser. Les objectifs de 80 kWh/m² sont donc ambitieux, je dirai que c'est positif.
Dans d'autres domaines, on rejoint simplement la réglementation européenne. C’est con, mais je dis souvent que l'application de la réglementation ferait déjà beaucoup de bien à l'environnement. Bilan mitigé sur ce point.
Il reste tout ce qu'on pourrait faire et qu'on ne fait pas, au premier rang duquel je mettrai la sortie du nucléaire, tellement elle est devenue symbolique. C'est là qu'est le problème : OK, on a des avancé, ok on s'aligne enfin sur la réglementation européenne, mais ça ne solutionne pas le schmilibili-truc.
Le grenelle n'est donc pas une catastrophe pour moi, mais il faut continuer sur la même lancé, pour que dans 3 ou 6 mois on arrive à combler les lacunes.
Et surtout, il faut arrêter tous les "mauvais exemples" : des moratoires donc, et un arrêt des politiques sociales libérales du gouvernement. La solution est dans la solidarité, pas dans l'individualisme (d'où ma question sur les réfugiés climatiques quand Jean Louis m'avait invité à prendre un verre (d'eau)).
Le changement de climat pourrait entraîner la fonte de la merzlota en Russie
Le changement climatique s'accompagne notamment d'une hausse des températures. Ce phénomène n'est pas uniforme sur le globe, il est plus important sur les zones polaires. Merzlota est un mot d'origine russe мерзлота, qui veut dire « terrain congelé » (http://fr.wiktionary.org/wiki/merzlota), on parle aussi de pergisol ou de permafrost.
Le réchauffement du pergisol entraine le rejet de méthane, issus de la décomposition des végétaux, jusqu'alors retenu par le gel. Le méthane est un gaz à effet de serre qui à un potentiel de réchauffement global 23 fois supérieur au dioxyde de carbone. On parle aussi de "bombe climatique" pour désigner ce phénomène.
Dépêche de l'agence RIA. 26/10/2007 19:59 DJAKARTA, 26 octobre - RIA Novosti.
La plus grosse menace que le réchauffement du climat fait peser sur la Russie est la possibilité, au rythme actuel de la hausse des températures, de voir fondre la merzlota, estime le président de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Alexandre Bedritski.
M. Bedritski, qui est aussi directeur du Service fédéral russe d'hydrométéorologie et de surveillance de l'environnement (Roshydromet), conduit la délégation russe à la rencontre des ministres de l'Environnement de 34 pays sur les changements de climat, organisée dans la ville de Bogor, en Indonésie, pour préparer la prochaine conférence de Bali.
Le territoire russe est recouvert à 60% par la merzlota et sa fonte serait lourde de conséquences pour toutes les infrastructures: gazoducs, oléoducs, voies ferrées, ponts et autres ouvrages, a-t-il indiqué.
"C'est un gros problème qu'il va falloir résoudre", a-t-il déclaré.
"Dans les plans de développement économique et social à long terme, il faut prévoir des mesures prenant en compte les changements climatiques", estime le président du Roshydromet.
Il s'agit d'une mission assez difficile: il faut disposer de solides estimations des changements climatiques, a-t-il souligné. Les services hydrométéorologiques travaillent aujourd'hui avec ce genre d'estimations, en particulier en Russie où une estimation stratégique des changements climatiques et de l'influence de ces changements sur les différents secteurs de l'économie pour la période 2010-2015 a été publiée.
"Cela dépend du rythme de la hausse des températures" a noté M. Bedritski.
"Nous nous attendons à une élévation des températures de l'ordre de 0,6°C en Russie pour 2010-2015", a-t-il précisé, ajoutant qu'il s'agissait d'une très forte hausse, la température ayant augmenté de 0,72°C en moyenne sur l'ensemble du XXe siècle et de près de 1°C en Russie, sur 100 ans. "Maintenant, on attend un changement de 0,6 degré en 2010-2015, par rapport aux températures de 2000. Comparez les rythmes: 1°C en 100 ans et d'un seul coup 0,6°C en 10 ou 15 ans.
Le réchauffement des marécages menace également la Russie. Ils contiennent du méthane qu'une hausse des températures libèrerait en grande quantité dans l'atmosphère, a expliqué le scientifique.
"Normalement, la nature régule elle-même ce phénomène. Les rejets et les changements se produisent pour différentes raisons, et il y a déjà eu des réchauffements, mais pas au rythme que nous connaissons aujourd'hui", a-t-il assuré.
Auparavant, quand des gaz à effet de serre étaient libérés en plus grande quantité dans l'atmosphère, augmentant l'effet de serre, cela entraînait parallèlement une augmentation de la biomasse. Cette masse végétale absorbait les gaz, et la régulation se faisait naturellement.
"Le problème tient aujourd'hui au fait que non seulement l'homme influence la hausse des rejets de gaz à effet de serre par la combustion de carburant (cela représente 60% de ces rejets), mais il abat également la forêt pour l'agriculture (20%). 70% de ces 20%, soit environ les deux tiers, correspondent à la disparition de la forêt tropicale", a exposé M. Bedritski.
"Comme si les rejets dus à la combustion ne suffisaient pas, on perd également les capacités d'absorption et la régulation naturelle s'affaiblit", a-t-il résumé.
http://fr.rian.ru/russia/20071026/85626988.html
Un morceau de prix Nobel de la paix pour un Vert
Ce très long article est une reprise de l'article paru sur le site des Verts.
Questions à Antoine Bonduelle
L’ingénieur nordiste Antoine Bonduelle, 49 ans, a participé aux travaux du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Le prix Nobel récompense aussi, un peu, son travail. Il est connu des Verts Français comme contributeur de longue date à la Commission Energie, mais aussi comme un organisateur initial du Réseau Action Climat France.
Quelle a été ta contribution au sein du GIEC ?
Le GIEC a compilé les études scientifiques à travers le monde pour en retirer un condensé consensuel. Il y a trois groupe, le I qui concerne l’observation et la compréhension physique des changements climatiques, le II qui s’intéresse aux impacts sur les milieux naturels, l’agriculture, les océans, etc., et le troisième, nommé « mitigation » qui recense les solutions, lui-même divisé en quatorze chapitres (bâtiment, industrie, énergie, déchets...).
Il fallait rendre un tableur de propositions. J’avais le rôle d’expert reviewer, c’est-à-dire que j’étais en bas de l’échelle avec pour mission de relire les propositions et de les amender. Il s’agit donc à la fois de forme (clarification d’une phrase ou d’une idée), d’ajout de références possibles et de fond.
Comment sont recrutés les collaborateurs ?
Pour la France il n’y a pas beaucoup de collaborateurs du GIEC. On trouve avant tout des laboratoires prestigieux comme ceux de la météo, du calcul scientifique, de l’observation satellitaire ou de la glaciologie, qui sont très visibles par leurs publications et qui ont un « intérêt » évident à être dans les rédacteurs des chapitres, même si c’est du travail bénévole en plus.
On trouve des responsables d’autres laboratoires (CIRED-CNRS), des INRA ou d’autres, mais il n’y a aucune politique spécifique pour recruter plus large. Ainsi par exemple, aux Etats-Unis il y a une volonté de recruter des labos industriels et des experts des ONG, avec l’objectif d’élargir le spectre d’opinions et de champs de connaissance, tandis qu’en France aucune publicité n’a jamais été donnée pour devenir bénévole au GIEC, même coopté.
Je pense avoir été le seul français du quatrième rapport à ne pas été salarié de l’Etat ou d’une filiale de l’Etat.
Quel est le message nouveau du 4ème rapport du GIEC ?
A titre personnel, je résumerais de façon suivante le quatrième rapport :
Groupe I, l’évolution des climats : c’est sûr, c’est l’homme à 95% de certitude qui est responsable du changement déjà observé. Les incertitudes futures sont mieux décrites, on explique les différences entre les modèles, les zones d’ombre diminuent même s’il reste du travail (voir par exemple l’excellent « Science et Vie spécial » sur ce thème.)
Groupe II les impacts des climats : c’est super grave, à +2°C c’est pas mal dramatique déjà pour les milieux naturels et les pays marginaux au Sud et aux Pôles. Au dessus tout le monde perd pour son économie voire sa survie dans les scénarios pessimistes. L’élimination du concept de « pays gagnants » est importante politiquement puisque tout les pays du monde se doivent désormais de trouver un accord.
Groupe III la prévention des changements climatiques : les solutions existent, mais il faut agir vite et en se coordonnant. Côté dramatique, on a en gros une décennie pour se retourner, pas plus, et pour stabiliser les émissions mondiales en évitant le point de non retour. Côté positif, on n’attend pas des technologies non encore développées, tout est déjà là ou presque pour stabiliser l’atmosphère. Les économies d’énergie deviennent de très loin la ressource la plus importante, plusieurs fois toutes les autres prises individuellement.
S’agit-il vraiment de science universelle ?
Ce n’est pas la vérité révélée, juste une très grosse revue de littérature.
On écrit et parle en anglais. Les références sont donc en anglais ce qui donne un biais considérable envers le monde anglo-saxon mais c’est le cas de toute la recherche scientifique. C’est d’ailleurs un paradoxe que nos opposants politiques dans la négociation sont états-uniens et australiens mais que la science la plus motrice est souvent celle des américains.
Sur la langue, on peut cependant remarquer que le rapport de 1990 de la grande commission d’enquête du Bundestag allemand, qui a fait fortement avancer les consensus dans ce pays (bien avant le Grenelle...) avait réussi à prendre des références plus larges qu’anglo-saxonnes, quitte à dépenser beaucoup en traductions. Tout n’est pas inéluctable dans ce domaine si les politiques s’en donnent les moyens.
Quelle critiques ferais tu au processus ?
Pour le groupe III où j’ai participé, qui comprend les sciences de l’ingénieur et de l’économiste, je vois trois écueils dans le processus de travail. Ils donnent une limite au caractère universel et incontestable du travail présenté : le décalage Nord-Sud, le statut des organisations intergouvernementales, et la difficulté d’intégrer les meilleures initiatives récentes.
Le premier c’est le décalage Nord-Sud : la plupart des publications à comité de lecture étudiées émanent du monde développé. L’ONU qui préside au GIEC donne un modèle intéressant où chaque chapitre a un auteur du Nord et un autre du Sud (avec des limites puisque les auteurs du Sud sortent des universités les plus prestigieuses... du Nord), un peu plus de financement vers le Sud, et aussi un principe d’accepter de la littérature dite « grise » (sans comité de lecture mais avec des garanties de sérieux) des pays du Sud.
Cela ne marche pas trop mal comme équilibre si on est réaliste vis-à-vis du monde tel qu’il est. Mais on peut trouver que c’est insuffisant. A noter que la francophonie joue un trop faible rôle pour remettre un peu d’équilibre en faveur des nations les moins avancées, qui ne se font pratiquement pas entendre. Il y aurait un vrai travail d’animation à lancer qui pourrait être très productif.
Second écueil, celui des organisations intergouvernementales comme l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), très présentes via leurs spécialistes en « charbon propre », en nucléaire, en projections pétrolières, etc. Même si ce sont souvent de bons experts, ils ont un droit exorbitant de publier et d’être référencés sans les comités de lecture des autres références. Et ils ne s’en privent pas.
Eux ne sont pas bénévoles (très loin de là) et ils ont le temps face aux autres chercheurs. C’est ici que le charbon dit « propre » et surtout le nucléaire bénéficient d’un poids excessif.
Enfin, le troisième défi, c’est que les auteurs principaux sont souvent assez « mandarins », et rechignent à s’ouvrir aux travaux non référencés. Je l’ai dit, cette exigence pose problème pour les pays pauvres sans recherche scientifique, mais cela entraîne un autre écueil, celui de ne pas voir les changements ou les tendances « hors champ ». Dans mon groupe sur les solutions (la « mitigation ») il n’y a pas d’auteur allemand ou scandinave sur le chapitre transport, et ce chapitre est coordonné par un japonais... des laboratoires Toyota.
Résultat, pratiquement pas de référence aux expériences de ville alternative ou aux changements plus larges en Europe (Suisse, Suède, Allemagne...), ou encore au vélo. Ce chapitre est avant tout une bonne revue des améliorations technologiques possibles pour les autos.
Pour les mouvements écologistes (ONG ou Verts) et surtout pour les élus, cela pose la question de l’évaluation et de la publication de l’impact des politiques. Même si vous prouvez vos réalisations par des comptes publics (verdissement des budgets des institutions ou des contrats d’objectif) ou par des changements réels type trains, maisons économes ou bio-digesteurs, on ne peut pas prendre en compte ces initiatives, même avec dans la place des savants ouverts aux exemples innovants ce qui est le cas du GIEC.
C’est essentiel, parce que ces tendances sont « gommées » par l’absence de publication référencée. Une stratégie concertée serait nécessaire en France ou en Europe, pas bien sûr pour truquer les bilans, mais pour indiquer en publication scientifique quelles réalisations ont vraiment marché. Pas la peine de râler contre « l’impérialisme anglophone », si vous ne publiez pas dans ces conditions référencées, vous n’existerez jamais.
Peut-on croire le GIEC ?
J’ai un peu critiqué la construction du rapport du GIEC dans la question précédente, mais ne nous y trompons pas : l’intégrité scientifique domine, tout plein de controverses sont réduites et circonscrites par le débat contradictoire. C’est bien un « état de la science » qui est donné ici.
Si vous vous intéressez aux controverses, des auteurs de premier rang du groupe I du GIEC écrivent régulièrement un super-blog nommé www.realclimate.org, qui est en partie en Français et comprend un chapitre gratiné sur Claude Allègre.
Une limite cependant, a été soulignée récemment dans la presse scientifique : les risques extrêmes sont encore mal expliqués aux politiques. Par exemple, le niveau moyen de montée des eaux de mer de 80 cm qui est donné dans le quatrième rapport est critiquable en dépit du fait qu’il est scientifiquement fondé.
Déjà ce niveau donné « brut » est trompeur : ce sera déjà une catastrophe lors des grandes marées pour pas mal d’endroits sur le globe. De plus, les modèles sont en train d’évoluer rapidement au vu des évènements. Mais même avec l’incertitude des résultats que donne le rapport du GIEC, les cinq ou les dix pour cent de chances que ce soit plutôt trois ou sept mètres de montée des eaux à un siècle d’ici devraient faire se dresser les cheveux sur la tête.
Pas un assureur ne va plus prendre votre usine ou votre maison sous contrat à Dunkerque ou à Bordeaux s’il se rend compte de l’énormité du risque... Le GIEC a du mal à faire des « scénarios du pire » qui nous permettraient de montrer aux gouvernements l’urgence de l’action.
Nicolas Stern a été plus pédagogique dans son rapport, mieux rédigé et de façon plus unifiée, avec des perles d’humour noir involontaire comme ces pages sur « quel taux d’intérêt et d’actualisation prendre s’il n’y a plus de générations futures dans trente, cinquante, cent ans ? » ou ce genre de débat.
Enfin, certains travaux du GIEC sont neutres, assez peu politisés. Lire par exemple -disponible en français- le texte sur le stockage du carbone dans le sous-sol, qui est avant tout une synthèse de la technologie disponible. Indispensable pour comprendre l’état de la recherche, mais le texte ne peut remplacer un débat plus politique dans ce cas, sur les budgets alloués ou retirés à d’autres secteurs, les impacts sur d’autres recherches, la dynamique de la négociation, la morale...
Que signifie politiquement ce Nobel ?
Il a une signification très politique dans la négociation qui commence pour prolonger le traité de Kyoto. Pour secouer les Etats-Unis c’est très fort de récompenser Al Gore, quoi que l’on pense de sa conception plutôt modérée, voire « centriste » de la lutte contre le changement climatique.
Le GIEC est présidé par l’Indien Pachauri, qui travaillait à l’origine dans les laboratoires du groupe Tata. L’Inde presque plus que la Chine risque d’être le pays de blocage d’un accord d’ici deux ans. Le Nobel va les aider.
L’autre récipiendaire, le GIEC, est surtout un groupe qui a su s’organiser face aux Etats et aux pétroliers qui ont trop longtemps refusé la science du changement climatique. Désormais -comme à Paris en janvier dernier- c’est devenu une machine à faire accepter aux Etats les derniers résultats de la Science.
Le Nobel va à cette dimension de « savants qui parlent et ne mâchent pas leurs mots tout en restant des scientifiques dignes ». C’est une légitimité très peu contestée qui donne son cadre -et une partie de son énergie- à la négociation sur les climats. Les présidents des groupes de travail peuvent aussi désormais suggérer aux gouvernements des orientations de recherche avec une forte légitimité.
Le contre-exemple pour comprendre tout ce qu’a fait le GIEC, c’est la crise de la biodiversité. Les scientifiques et les ONG naturalistes porteurs de ce thème, ont aussi leur Convention signée en même temps à Rio (mais non ratifiée par les Etats-Unis contrairement à celle des climats). Pourtant, ils n’ont pas eu cette force collective de s’imposer sur l’agenda politique. La crise de la biodiversité est aussi très grave mais elle n’est pas portée à ce niveau.
Les naturalistes n’ont pas su faire l’équivalent du GIEC, pour des raisons budgétaire et d’effectifs, mais sans doute aussi par les choix individuels des chercheurs qui se sont liés à l’industrie ou n’ont pas encore assez remué face aux états. La jalousie transparaît fortement des propos publics d’un Jean-Marie Pelt par exemple ou encore de collègues écologistes qui au Grenelle ont porté des propos un peu vains sur le caractère « plus » grave de « leur » crise. Il vaut mieux réfléchir ensemble comment on portera les problèmes vers le niveau politique.
Que dit le rapport pour le nucléaire ?
Tout d’abord, il faut souligner que les économies d’énergie (bâtiment, transport, industrie) sont de très loin le premier potentiel, immédiat, rentable et socialement utiles. Le nucléaire dans le GIEC c’est le contraire. D’ailleurs les projections étudiées dans le rapport du GIEC, comme celles de l’Agence Internationale de l’Energie, montrent la place mineure que peut prendre le nucléaire dans la lutte contre le changement climatique.
Donc le rapport ne dit pas de ne pas faire de nucléaire, il s’agit d’un sujet sur lequel aucun consensus n’est d’ailleurs possible entre les Etats et les participants de la revue. Mais implicitement le rapport montre que son apport est mineur. De façon un peu prévisible, la presse française dont c’est un des « angles morts » n’a pas du tout relevé ce point.
Sur le nucléaire ou le charbon, il y a un peu de guéguerre dans le chapitre énergie avec les lobbyistes du nucléaire (il y a par exemple un relecteur français de AREVA et d’autres de l’agence nucléaire de l’AIE/OCDE). Un assez haut responsable du GIEC m’avait suggéré de venir « contrer » ce groupe un peu envahissant. Le résultat final est plutôt équilibré même si -évidemment- je trouve qu’il reste encore trop de mentions aux limites du fallacieux sur ce thème.
De manière plus large, la position de vrai consensus du GIEC (résumée grossièrement) est avant tout : « la technologie futuriste ne nous sauvera pas, il faut mettre en œuvre tout de suite les solutions existantes ». Ceci marque l’échec de la position US sur « la recherche en technologie nous sauvera seule ». Mais aussi pour la France, c’est très important car c’est la fin de l’idée que la 4ème génération nucléaire nous sauvera, voire que la fusion joue un rôle pour le changement climatique.
Ces deux choix, qui absorbent la majorité des ressources publiques de notre pays, sont complètement hors sujet pour stabiliser le climat (la Commission de Boissieu sur le facteur 4 l’avait déjà dit implicitement en 2006). Cette position très nette du GIEC est importante pour les écologistes. On peut la voir comme une victoire par KO contre une conception portée par la part réactionnaire des corps techniques de l’Etat (Pont, Mines) qui n’imaginent le vrai changement sur les transports ou l’électricité que bien plus tard et veulent croître encore.
Le Grenelle ne peut que mettre en lumière ce décalage grotesque entre les intentions affichées de la France (facteur 4 en 2050, diminution des consommations de 20% en 2020), les mesures nécessaires dans le possible immédiat (en gros toutes les mesures prônées par l’Alliance pour la Planète et leur version édulcorée par le Grenelle), d’un part, et les budgets publics encore liés à ce futur atomiste et utopique, d’autre part.
Et pour les militants ou les élus verts ?
Une autre conséquence très politique de ce quatrième rapport doit interpeller les écologistes politiques. Elle donne raison aux participants du Grenelle de l’Environnement, parce que si on suit le GIEC, des changements majeurs doivent se produire dans cinq ans, dix ans au plus tard. Il faut développer simultanément le rapport de force d’une part (avec la gauche, les acteurs sociaux, les expérimentateurs, les journalistes...), et la négociation des outils du changement de l’autre, avec le pouvoir existant (Barroso, le Parlement Européen, Sarkozy, Borloo, les villes...) sinon l’humanité va cuire.
Je suis personnellement outré par l’attitude de certains, sûrement sincères mais inconscients, qui font comme si on patientait en attendant le prochain cabinet de gauche plurielle. Il ne s’agit pas d’abandonner les contrats passés avec la gauche si cela donne un poids à nos revendications. Mais avant tout, de ne plus jamais faire la politique du pire vis-à-vis de la droite, et d’avancer le plus vite possible. Il faut aussi savoir se concentrer sur quelques sujets essentiels.
Par ailleurs, ce n’est pas faire des compromissions que de parler avec les entreprises et les branches industrielles, ou encore avec les libéraux et la droite. C’est même indispensable pour l’échelle du changement nécessaire. Au risque de choquer, je dirais que l’extrême gauche, qui refuse le réel, est un boulet qu’il vaut mieux abandonner.
Rencontre avec JLB (en bref)
Rapidement pour la rencontre avec JL Borloo, je ferai un article avec photos et vidéos, mais pas avant mardi...
Voir l'annonce de la rencontre ici.
La rencontre à duré 1 h 45, ambiance générale sympathique et relâché, même si j'étais assez tendu. Le ministre a serré les paluches à la ronde, on a mis les chaises en cercle, et on a fait tourné... les questions.
Discutions à bâton rompu, sans notes pour le ministre. Je suis déçu par la première partie du débat, pour dire que le Grenelle sert à sensibiliser et que les éco-gestes sont importants... Si l'Etat ne sert qu'à ça, basta ! Quelques échanges plus loin, les questions ont permis d'élever un peu le débat (merci à SoAnn), le ministre parlant même de "grand bon en avant" nécessaire (sans doute une référence à notre président-à-vie-que-son-nom-soit-bénie-sur-1000-générations), disant que la "décroissance" est dépassé, car il faut un autre modèle de développement sans pétrole et un "PIB vert", etc. Mais bon, toujours pas de remise en cause du nucléaire car c'est "une énergie sans Co2"...
Pour la présentation du projet Avenir climat, c'est plutôt pas mal, même s'il faut attendre les retombées concrète. Je lui est passé une carte postale, et un de ses conseillers a prit mon dossier pour me mettre en relations avec la MIES et l'ONERC, les deux structures qui, grosso-modo, gèrent les accords de Kyoto pour la France.
J'ai posé ma question : il n'est pas logique de diabolisé l'immigration alors qu'il va être nécessaire d'accueillir les réfugiés climatiques. Il a avoué ne pas connaitre le sujet et à prit note de cette question, la seule note qu'il ai écrite durant le débat.
Revue des blogs présent (il y en a sans doute d'autres) :
- http://gregcat.typepad.fr/ et http://gregcat.typepad.fr/
- http://blogonautes.blogomaniac.fr/
- http://ecoloinfo.com/
- http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/ et http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/
- http://effetsdeterre.fr/
- http://blogsetie.blogspot.com/
- http://gregorypouy.blogs.com/
- http://www.newzy.fr
- http://phlog.benjaminboccas.com/
- http://www.fdmai.com/
- http://www.pierrevallet.com/ et sa vidéo
- http://vincent.ducrey.com/
- http://www.croissance-verte.com/
- http://pierre-philippe.blogspot.com/
- Mry
Ils étaient aussi présent :
Rencontre organisée par Orgilvy, voir le blog perso de son pédégé : http://www.prland.net/
Prix du pétrole : le baril de brut a atteint 85 dollars, un record absolu
LEMONDE.FR avec AFP | 15.10.07 | 12h42
Le baril de brut a atteint un record absolu : 85 dollars à New York, lundi 15 octobre, lors des premiers échanges électroniques.
"Le marché s'inquiète de tensions à la frontière entre la Turquie et l'Irak, c'est le souci principal actuellement. Pour le moment, la production n'est pas affectée, mais le marché craint qu'elle ne le soit, sachant que des oléoducs importants passent dans la région", a expliqué Robert Montefusco, analyste à la maison de courtage Sucden. "Le Parlement turc est à l'heure actuelle en train de débattre d'une éventuelle intervention militaire à la frontière irakienne", poursuit-il. La Turquie avait en effet affirmé mardi qu'elle lancerait "si nécessaire" des opérations transfrontalières pour éradiquer les camps de l'organisation séparatiste armée du Parti des travailleurs du Kurdistan installés dans le nord de l'Irak.
INSTABILITÉ ET PÉNURIES
Le pétrole extrait des champs de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, est exporté via un oléoduc qui traverse cette zone avant de rejoindre le terminal turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, en passant par Tbilissi. Fréquemment attaqué, ce pipeline a très souvent fermé au cours des cinq dernières années, mais une intervention militaire risque d'aggraver la situation générale au Moyen-Orient et d'apporter plus d'instabilité, estiment des analystes. Ces tensions interviennent à un moment où le marché est déjà très nerveux et s'inquiète de possibles pénuries de brut cet hiver, au vu de l'état critique des stocks aux Etats-Unis et en Europe.
Le prix du "panier" de douze bruts mondiaux qui sert de référence à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a franchi vendredi la barre des 77 dollars le baril de pétrole (159 litres), battant également son record historique, a annoncé le cartel, lundi 15 octobre, dans un communiqué publié à Vienne. "Le prix du panier a atteint 77,46 dollars le baril vendredi, contre 76,95 la veille", précise-t-il dans un communiqué. Le prix du panier, qui est toujours publié avec un jour ouvré de décalage, sert à l'OPEP, pour sa politique de production.
Les écrans de l'aventure, Dijon 2007.
Je suis allé à Dijon vendredi et samedi après-midi pour suivre le festival du film d'aventure organisé par la Guilde européenne du raid.
LIVRES.
J'ai fait dédicacer les livres suivant :
Je vous recommande en particulier celui de Vincent Athias, "Aux sources du Canada", il est très complet, avec des photos, des archives et de superbes aquarelles. En plus c'est un bourguignon. Vous pouvez le trouver en librairie ou sur Amazon.
FILMS
J'ai aussi vu des films, bien sûrs :
Celabration of flight, en anglais, 52 minutes, réalisation Lara Juliette Sanders. Toison d'Or du film d'aventure et prix des jeunes de la ville de Dijon.
Franchement, je n'ai pas compris le choix des deux jury. Il s'agit d'un vieux bonhomme qui construit son propre avion pour participer à un meeting aérien aux Etats-Unis et son avion ne pourra même pas voler à ce meeting. Je n'aime pas faire la promotion des avions en ce moment, et je ne vois pas où est l'aventure en construisant un avion...
Nomades Land en Yakoutie, 52 minutes, 2007. Réalisation John Jackson.
J'ai bien aimé ce film car j'ai retrouvé des images qui m'ont fait penser aux livres de Nicolas Vannier, notamment avec la tente en toile à monter avec des épinettes. Le formatage au sacro-saint 52 minutes de la télévision (pour permettre 8 minutes de pub et d'annonces) est gênant, tout comme le montage, avec des questions en français et des réponses en russes ou evenks traduites en français. Ça produit un faux dialogue complètement artificiel.
Hors du temps, 52 minutes, 2006, réalisation : Florance Tran. Prix Jean-Marc Boivin et prix Alain Bombard.
Un film qui retrace les expériences de Michel Siffre. C'est plus un documentaire qu'un film d'aventure, mais j'ai été impressioné de rencontrer Monsieur SIFFRE. A l'époque où je faisais encore de la spéléo, j'ai été dans la grotte ou Véronique Le Guen avait passé plus d'une centaine de jours coupé du monde et de repères temporelles (lire Seule au fond du gouffre de Véronique Le Guen, Editions Arthaud (1989).
Café débats : "Le climat change : que pouvons nous faire ?" à Autun, 27/10/07 - 20 h 30
Le Conseil Local Jeunes d'Autun présente "débats d'aujourd'hui"
Samedi 27 Octobre 2007 à 20 h 30, Salle de réunion du "Café Le Commerce"
27 place du Champ de Mars, 71400 AUTUN. tél : 03 85 52 31 70
Le thème : "Le climat change : que pouvons nous faire ?",
avec Benoît KUBIAK, qui exposera les grandes lignes des enjeux sur le climat. Un débat libre entre les participants fera suite à cette intervention.
Retrouvez une présentation vidéo du projet "Avenir climat" de Benoît KUBIAK sur http://avenirclimat.info/post/video1
Une année de voyage en Europe et en Asie pour faire témoigner celles et ceux qui luttent contre le changement climatique.
Merci de faire circuler.
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