Kokopelli : vive la semence libre !
Je reprends ici un billet de Dilettante, du réseau de blogueurs Freemen.
Depuis une vingtaine d'années, l'association Kokopelli cultive, maintient et dissémine environ 2000 espèces de fleurs, plantes et légumes anciens, oeuvrant ainsi pour le maintien de la biodiversité. 1200 espèces sont proposées à son catalogue. Ses adhérents (vous peut-être ?) peuvent parrainer une semence qu'ils se chargeront de cultiver, participant ainsi à la dissémination de la semence libre face aux multinationales agro-alimentaires. Pour Kokopelli en effet, la semence n'a à être qualifiée, la semence est !!!
Ce n'est donc pas par hasard si l'association a été la cible des marchands de graines, notamment la société de Graines Baumaux (dont le bénéfice est de 850.000 euros !!!) pour concurrence déloyale et vente de semences "non inscrites". Attendons le jugement qui sera rendu le 14 janvier 2008.
Entre temps, suite à un appel du parquet, du GNIS* et FNPSP*, contre la relaxe du chef d'accusation de "vente de semences non inscrites", Kokopelli a été condamné sur la base d'une loi Pétainiste, et 17000 euros ont commencé à être prélevés sur le compte bancaire du président de l'association, et ce malgré un pourvoi en cassation.
Ironiquement, ce sont les supermarchés qui oeuvrent à la défense de Kokopelli, en proposant en toute illégalité à la vente, des variétés inscrites comme “variétés pour la production de plants à l’usage amateur”. Ainsi, toute variété de tomate rose, verte, blanche, noire, jaune, orange, zébrée est par définition une intruse dans les supermarchés, légalement parlant. Les membres de l'association ont récolté des preuves de ces pratiques lors de la campagne "Robin des semences".
Vous l'avez compris : Kokopelli, c'est nous.
Nous pouvons faire connaîre l'association, y adhérer, parrainer une graine, signer la pétition "Libérons les semences", participer à la campagne "Semons sans OGM" en cultivant chez nous des plans de maïs et en les envoyant ensuite au ministère de l'agriculture pour demander une analyse de non-contamination génétique. En effet ce sont 30000 ha de maïs transgéniques qui sont cultivés en France en 2007 (multiplication par 30 en 2 ans).
- GNIS : Groupement National Interprofessionnel des Semences et Plants
- FNPSP : Fédération Nationale des Industriels de la Semence