Au-delà du plaisir de voyager pour se découvrir et rencontrer l'Autre, je souhaite que mon voyage soit utile et participe (à son échelle) à la lutte contre le changement climatique.
Les images sont issues de ce site : http://www.theyliewedie.org/
Au préalable : un voyage sans avion.
L'exemplarité est la première méthode pour faire passer un message. "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" est la pire des solutions. Bien sûr je pourrais partir à pied, ou à la limite à vélo, ça serait la solution la plus "décroissante". Mais je n'ai qu'un an pour réaliser mon voyage, et je souhaite parcourir plusieurs pays tout en ayant une série de rendez-vous. Je n'ai pas l'habitude de faire du vélo, et encore moins sur de grandes distances. Ces deux conditions à mon avis sont suffisantes pour préférez les transports en commun.
J'utiliserai donc les trains, les bus, les taxis, le stop, les moto, scooter, rickshaw, etc. Leurs émissions de gaz à effet de serre sont bien inférieures à celle de l'avion, même si les problèmes de pollution sont bien réels.
1. Diffuser une information sur le changement climatique.
Je souhaite créer des partenariats avec des médias afin de diffuser régulièrement de l'information sur mon voyage. Mes premiers contacts sont : France Culture (groupe Radio France), le Journal de Saône et Loire (groupe EBRA), le Courrier de la baleine (les Amis de la Terre), le Maires de France (Association des Maires de France). Mon blog est aussi de la partie. J'ai donc en théorie la possibilité de diffuser de l'information sous formes sonores, écrites et visuelles (photographies), à la radio, dans la presse écrite, et sur le net.
Je souhaite que mon voyage attire le public tout d'abord sur une note exotique, avec un voyageur parcourant l'Europe et l'Asie pendant un an, pour ensuite leur faire entendre un message sur l'urgence d'agir contre le changement climatique.
J'espère que je pourrai tenir une chronique régulière dans ces média pour "fidéliser" une partie de leur audience, et développer au fur et à mesure une prise de conscience sur l'impact du changement climatique dans le monde. Ce bouleversement est l'un des principaux enjeux pour notre planète dans les 10 prochaines années, et chacun peut y jouer un rôle : c'est plutôt motivant non ?
2. Présenter des exemples de réussites de lutte contre le changement climatique.
Une fois le premier niveau d'information diffusé : "le climat change", je veux présenter des exemples de luttes contre le changement climatique. Les solutions sont nombreuses, et les exemples aussi. Que ce soit dans les domaines de l'urbanisme, de l'habitat, de l'agriculture, de la sylviculture, de la production d'énergie, des transports, il y a une foule d'initiatives qui méritent d'être connues.
Chacun peut jouer son rôle : particulier, autorité locale, entreprises, associations... Dans son domaine de compétence, à la maison ou dans son activité, les opportunités d'agir son constamment présentes. En parcourant pendant un an plus d'une dizaine de pays, je souhaite montrer cette diversité et identifier les facteurs de réussites.
Je pense qu'au delà de la diversité culturelle, face à un enjeu mondial, il y a des éléments communs qui peuvent être identifiés. Des actions entreprises à l'autre bout du monde peuvent servir de base à des actions en France.
En outre, je souhaite présenter avant ou après mon voyage un diaporama dans les locaux de mes partenaires. Directement en contact avec eux, il est plus facile d'expliquer ma démarche et mon voyage à l'ensemble de leurs employés. J'espère que ce sera aussi un moment pour eux pour présenter leurs propres actions afin de réduire leurs émission de gaz à effet de serre.
3. Initier des actions locales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
En faisant témoigner directement les auteurs de ces initiatives, je souhaite créer un lien de proximité avec mon public pour qu'il est un sentiment d'identification : même métier, même structures, même problématique... Si une personne en France arrive à s'identifier à un des témoins du climat, il pourra plus facilement décider d'agir. C'est le troisième niveau d'engagement.
Décider de diminuer l'utilisation de produits pétrolier dans une production agricole, construire des bâtiments bien isolés, développer les installations d'énergies renouvelables, planifier l'aménagement d'une ville en limitant son extension, organiser des moyens de transports alternatifs à la voiture individuelle... Tous ces exemples sont universels.
Le fait de savoir qu'ailleurs dans le monde, ces actions ont déjà été entreprises avec succès permet de s'affranchir de la réflexion "je suis le seul à le faire, ça ne sert à rien". Il y a un sentiment d'appartenance à un ensemble d'acteurs qui agissent ensemble pour diminuer globalement les émissions de gaz à effet de serre.
Le relais avec mes partenaires futurs (j'espère : Réseau Action Climat, Association des Maires de France, Energie Cités, Région Bourgogne, Parc Naturel Régional du Morvan, association 4D, Ministère de l'écologie...) sera aussi un élément d'un travail en réseau, d'une entraide, de conseils, qui sont des facteurs de réussites pour des projets locaux. Mon projet est complémentaire a leurs activités.
4. Eduquer au développement durable.
Les enfants vivront dans un monde complètement différents du notre. Nous avons consommé et gaspillé les ressources naturelles comme si elles étaient gratuites et infinies. Ils devront payer les ressources restantes à leur juste prix et gérer le dérèglement climatique : bon courage.
L'éducation nationale facilite de plus en plus l'intégration de l'éducation au développement durable dans les projets éducatifs (BO 5 avril 2007). Les collectivités locales créent des programmes d'aides (programme Ecosffere d'Alterre Bourgogne, ou les agenda 21 pour les lycées avec la région Bourgogne) et font le lien entre associations et enseignants (programme d'EDD de l'agglomération dijonaise).
Je souhaite participer à ces projets et bénéficier du contact et du regard des enfants sur le changement climatique.