Suite à un article de chacalito, j'ai posté un commentaire. Je le recopie ici puisque mon déplacement à Paris puis mon rhume m'ont empéché de faire un article sur ce sujet depuis une semaine...

Je suis mi-figue, mi-raisin sur ce grenelle. Je ne l'ai pas suivi de très près, et je n'ai pas lu tous les docs qui sont sortis.

Pour un gouvernement de droite, je trouve quand même que c'est pas mal. Vu le peu de poids qu'avaient les ministres de l'environnement avant, de droite comme de gauche, il y a vraiment une amélioration.

Mais le débat n'est pas là, il faut savoir si ces propositions répondent à l'urgence écologique.

Si on se base sur la méthode, c'est encore une fois plutôt bon. Réussir à faire des réunions aux consensus, en mélangeant syndicat, patronat, ONG et élu, sans qu'ils claquent la porte avant la fin est une première je crois. Jean Louis avait pas mal insisté là-dessus quand j'étais à la rencontre blogueurs-ministre.
Premier bémol : le choix des actions n'est pas encore définitif, il y a un flou artistique sur les dates et la méthode des prises de décisions. cf. les positions d'agir pour l'environnement par exemple.

Si on se base sur les actions, et l'impact immédiat du grenelle par exemple pour réduire les GES, le bilan est mitigé.
Dans le domaine du bâtiment, pour atteindre les objectifs dans ma région, il faudra énormément bosser. Les objectifs de 80 kWh/m² sont donc ambitieux, je dirai que c'est positif.
Dans d'autres domaines, on rejoint simplement la réglementation européenne. C’est con, mais je dis souvent que l'application de la réglementation ferait déjà beaucoup de bien à l'environnement. Bilan mitigé sur ce point.

Il reste tout ce qu'on pourrait faire et qu'on ne fait pas, au premier rang duquel je mettrai la sortie du nucléaire, tellement elle est devenue symbolique. C'est là qu'est le problème : OK, on a des avancé, ok on s'aligne enfin sur la réglementation européenne, mais ça ne solutionne pas le schmilibili-truc.

Le grenelle n'est donc pas une catastrophe pour moi, mais il faut continuer sur la même lancé, pour que dans 3 ou 6 mois on arrive à combler les lacunes.
Et surtout, il faut arrêter tous les "mauvais exemples" : des moratoires donc, et un arrêt des politiques sociales libérales du gouvernement. La solution est dans la solidarité, pas dans l'individualisme (d'où ma question sur les réfugiés climatiques quand Jean Louis m'avait invité à prendre un verre (d'eau)).